L’agriculture et la forêt

On remercie le contributeur officiel de Camurac JCB.

L’agriculture

La commune a longtemps vécu de l’agriculture et de la forêt. Au milieu des années 50, le village compte 190 habitants et 27 exploitations agricoles familiales, la plupart sont de petite taille (quatre à six vaches), deux seulement ont une douzaine de bêtes et viennent d’acquérir un tracteur.

En 2020 on dénombre presque autant de vaches qu’en 1955 et seulement 2 exploitations. Les terres agricoles couvrent environ 200 hectares, elles sont aujourd’hui exclusivement occupées par les prairies destinées à l’élevage de vaches pour la production de veaux vendus et engraissés ailleurs. L’élevage de moutons, un moment important, a été abandonné à cause des préjudices causés par l’ours, bien présent sur le secteur.

La forêt

La forêt qui couvre 30% du territoire communal (360 ha) est aussi très abondante sur tout le Pays de Sault et l’Ariège voisine. Exploitée de tout temps, elle s’industrialise au vingtième siècle avec la création de scieries importantes sur Belcaire et Camurac. L’espèce dominante est le sapin de Nordmann réputé comme bois de charpente, il est expédié après sciage vers les marchands de matériaux du département et des départements voisins.

Le camion part livrer du bois de charpente (1956)

Outre les employés dans la scierie même : scieurs, affuteur, chauffeur, manoeuvres… la forêt fait vivre les bûcherons, débardeurs, transporteurs, sans oublier le service des Eaux et Forêts qui gère les forêts domaniales et par délégation les forêts communales. En 1955, la scierie de Camurac emploie seize personnes (neuf du village et sept des villages voisins). La scierie Vaquié a cessé son activité en …, les scieries de Pays de Sault ont toutes disparu à l’exception de celle de Belfort-sur-Rebenty mais l’exploitation forestière est toujours aussi intense.

Les forêts du Pays de Sault comptent aussi des bois de hêtre commun que l’on nomme ici « fajas » utilisé essentiellement comme bois de chauffage. Par le passé les habitants disposaient du droit d’affouage dans les parcelles communales. Avec la déprise agricole, la surface couverte par la forêt a gagné du terrain, des plantations d’épicéa ont été réalisées sur les parcelles abandonnées.